[ L’édito, par Marie Carliez ]
Rien n’est infaisable. Nous sommes deux parents en situation de handicap avec un enfant et tous deux sportifs de haut niveau, c’est une belle réussite, un vrai challenge. Si on désire quelque chose, il faut se battre, pour que ça se réalise !
Je m’appelle Marie Carliez, j’ai 31 ans et je suis paraplégique suite à un accident d’équitation, il y a 11 ans. Je suis mère au foyer et sportif de haut niveau pratiquant le basket fauteuil. J’ai toujours rêvé de fonder ma famille, entre-temps, j’ai rencontré mon conjoint, Ibrahim Guirassy, qui m’a conforté dans mon choix.
En commençant notre projet de bébé, nous avons appris que je serai obligée de passer par une FIV, due à mon handicap. Le chemin a été long, il y eu beaucoup de rendez-vous médicaux, jusqu’à ce qu’on apprenne ma grossesse !
J’ai eu beaucoup de chance, car j’ai eu une grossesse sans difficultés. Au début de ma grossesse, je me suis posée beaucoup de questions sur l’adaptation de notre quotidien, du logement, du matériel, pour ce petit bébé, mais nous nous sommes bien renseignés et nous avons beaucoup relativisé, car je me suis dit que rien n’était insurmontable (en sachant également que le papa est aussi paraplégique).
Mon accouchement s’est super bien passé ! Je n’ai eu aucune complication. On m’avait parlé de césarienne et de déclenchement, mais au final, j’ai perdu les eaux et j’ai pu accoucher par voie basse. Le regard des autres est plutôt bienveillant, après il y a toujours des personnes qui se permettent des commentaires un peu déplacés, « c’est la vôtre » « attention, il ne faut pas la faire tomber » mais ça reste anecdotique et on n’y prête pas attention.
Ma double casquette de maman et de sportive est un challenge au quotidien. Il suffit juste de bien s’organiser. Nous sommes fiers d’avoir pu fonder notre famille et nous sommes deux parents comblés depuis son arrivée.